Législatives : Pierre Maresca candidat sans Jacques Lafleur

Publié le par Pierre Maresca

20070511.LNC7355.jpgLes Nouvelles Caledoniennes - Vendredi 11 Mai 2007

Législatives : Pierre Maresca candidat sans Jacques Lafleur

Surpris et déçu par le revirement de dernière minute de Jacques Lafleur , Pierre Maresca maintient sa candidature dans la première circonscription en déplorant « l’éclatement de la famille loyaliste ». Il s’apprêtait à rejoindre le meeting de Jacques Lafleur à Rivière-Salée quand il a appris que ce dernier n’en voulait plus comme suppléant.

Les Nouvelles calédoniennes :
Pierre Maresca, vous étiez persuadé mercredi de faire candidature commune avec Jacques Lafleur. Que s’est-il passé ?
Pierre Maresca : Je ne sais pas. Pendant plusieurs jours, nous avons peaufiné les modalités de cette solution. Mercredi matin, j’ai eu un échange avec le député lors de la cérémonie au commissariat de police. Il était convenu que je participe au meeting du RPC mercredi soir à Rivière-Salée et que mon ralliement comme suppléant soit annoncé aux militants. Je m’apprêtais à partir quand Simon Loueckhote m’a appelé pour me dire que Jacques Lafleur avait changé à la dernière minute. C’est lui qui avait pris l’initiative de ce rapprochement et il semblait déçu.
Personnellement, je suis déçu par la remise en cause de cet accord, j’en prends acte et je maintiens ma candidature.

LNC : Qu’est-ce qui, selon vous, a pu motiver Jacques Lafleur ?
PM : Avec cet homme, il faut toujours s’attendre à tout. C’est pour ça que j’ai dit à mes collaborateurs de continuer à travailler à ma candidature personnelle tant que rien n’était officiel. On a perdu du temps, mais on va le rattraper.

LNC : Craignez-vous la présence d’un indépendantiste au second tour ?
PM : Le risque est sérieux. Je rappelle que Nicolas Sarkozy a fait 22 000 voix au premier tour dans la première circonscription. C’est la référence qui compte. Ce noyau dur va se répartir sur quatre noms (NDLR : Jacques Lafleur, Gaël Yanno, Pierre Maresca et Philippe Gomès). Dans ces conditions, tout est possible. Le candidat indépendantiste peut se qualifier pour le second tour. Il n’est pas impensable de retrouver Philippe Gomès face à Didier Leroux, qui lui peut s’appuyer sur le score de François Bayrou.

LNC : Jacques Lafleur affirme que le maintien de votre candidature est utile à la Calédonie.
PM : Je le remercie pour le compliment. Cela veut dire qu’on peut aussi envisager un second tour Maresca-Gomès. Mais je reste persuadé qu’il faut réunifier les différentes factions de la famille loyaliste. J’y travaille. Je suis le premier candidat à avoir signé la charte sur le corps électoral et le refus de toute discrimination entre citoyens de ce pays. Quant à Jacques Lafleur, je crains qu’il se soit un peu vite persuadé de pouvoir franchir seul l’obstacle du premier tour.

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Simon Loueckhote, artisan du rapprochement manqué

Sénateur, président du RPC, et grand ami de Pierre Maresca, Simon Loueckhote confirme avoir été l’initiateur du rapprochement (manqué) entre Jacques Lafleur et Pierre Maresca.
Comme Pierre Maresca, il a été surpris d’apprendre mercredi en fin d’après-midi que le député sortant dénouait l’alliance tissée depuis quelques jours.
« C’était ma stratégie, je pensais que c’était le meilleur moyen de franchir le premier tour. Pierre Maresca n’a pas été si facile que ça à convaincre. Finalement, Jacques Lafleur a changé d’avis. Je vais continuer à me battre pour la victoire de mon camp, notamment aux Loyauté. »

Propos recueillis par Philippe Frédière

Publié dans Revue de presse

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