Extrait des débats de la session du Congrès du Mardi 22 août 2006

Publié le par Pierre Maresca

 

Pierre MARESCA est Président du Groupe Rassemblement-UMP au Congrès. Il mène, à longueur de séance avec ses collègues, une lutte permanente contre les dérives de l'Avenir Ensemble. Un combat qui, pour être fructueux, nécessite une grande expérience des débats d'assemblée face à des adversaires comme Philippe GOMES et Harold MARTIN.

Le 2ème Vice-président du Congrès, Pierre Maresca, prend

la présidence de la séance du Congrès

 

 

Monsieur Maresca

 

Avant de demander s’il y a des interventions dans la discussion générale, je voudrais quand même préciser que ma présence au perchoir n’est due qu’à l’application du règlement intérieur. Je suis le 2ème vice-président, le président est absent, la 1ère vice-présidente est absente, n’y voyez aucun effet pervers de l’opération sandwich de Paris. Je suis toujours le leader de l’opposition et je crois que ce qui se passe dans les autres assemblées démocratiques, que ce soit le Sénat ou l’Assemblée Nationale, devrait être appliqué ici. C’est vrai que dans ces nobles institutions, les vice-présidents, quels que soient leurs partis, sont appelés à siéger, donc, c’est une grande première et il faudrait s’en réjouir. Cela veut dire que la démocratie commence à rentrer doucement dans cette assemblée. Sur le chapitre 950, Monsieur LEPEU, vous avez la parole…

 

Le président MARTIN reprend la présidence de la séance

 

 

Monsieur le président

 

Je vous remercie. Y-a-t-il d’autres intervenants ?

Monsieur Maresca, vous avez la parole.

 

M. Maresca

 

Monsieur le président, d’abord je voudrais dire que M. Philippe GOMES a trouvé le moyen de faire deux explications de vote. Nous en avons une de sa part, il y en aura une tout à l’heure du porte-parole de l’Avenir Ensemble. C’est habile mais enfin, cela va alourdir un peu les débats parce qu’effectivement, s’exprimer après la logorrhée verbale chronique que M. GOMES nous a assénée tout au long de ces travaux, c’est un exercice qui risque de pénaliser les participants.

 

Monsieur Gomes

 

C’est une attaque personnelle, Monsieur le président.

 

M. Maresca

 

Tout a fait, oui.

 

M. Gomès

 

Elle est interdite par le règlement intérieur.

 

M. Maresca

 

Mais vous en avez fait quelques unes tout à l’heure contre moi ! Alors, nous ne le répèterons jamais assez, le vote du budget est un exercice politique. C’est-à-dire que le budget, c’est la traduction de la politique d’une majorité et, naturellement, lorsque nous votons, c’est une façon de se déterminer par rapport à cette politique. Cela n’est un secret pour personne que depuis 2 ans, le Rassemblement-UMP a fermement combattu cette politique.

 

Alors le budget supplémentaire, c’est le 2ème volet de cet exercice et, naturellement, il est dans la ligne du budget primitif auquel nous nous sommes opposés. Nous avions un petit sentiment de curiosité en nous disant que, peut-être, les choses ayant évolué, les vertus d’un sandwich à Paris, le vibrant hommage rendu par le président de l’Avenir Ensemble au président du Rassemblement-UMP sur les ondes de RRB, hommage d’ailleurs auquel je …………

 

M. Gomès

 

Deuxième attaque personnelle, Monsieur le Président.

 

M. Maresca

 

…..hommage d’ailleurs auquel je souscris totalement, bien sûr. Tout cela laissait entendre que, peut-être, effectivement. L’Avenir Ensemble ayant bien pris la mesure de l’incapacité dans laquelle elle était à affronter les problèmes qui se présentent pourrait peut-être évoluer et puis, nous avons eu des signes.

J’ai très apprécié l’honneur de présider une partie de cette séance et puis, nous avons vu, eh bien, à notre surprise, certains de nos observations, de nos suggestions retenues : le rétablissement de la taxe pour la lutte contre la pollution, les subventions aux chambres consulaires, ….mais M. Gomès est arrivé et patatras !

C’est reparti. C’est reparti ! En avant ! Autosatisfaction débridée, dénigrement de tout ce que le Rassemblement-UMP a fait depuis des années. Cela a été vraiment la panoplie totale. Monsieur Gomès, vous n’avez jamais été aussi bon que ce soir, je l’avoue, je le reconnais…..

 

Monsieur  Michel

 

…..rappelle lui qu’il a été au Rassemblement.

 

M. Maresca

 

Ah ! Parce que vous nous avez parlé, Monsieur Gomès, alors nous vous répondons. Monsieur Gomès contrairement à ce que croit M. Lalié, vous n’êtes pas un si grand juriste que cela. D’ailleurs, vous avez refusé de donner la parole à Pierre Bretegnier sur l’histoire du cliquet pour les communes. Alors, est-ce que c’est par méconnaissance de la loi organique ou parce que justement vous la connaissez trop bien ? Mais vous n’avez pas voulu que M. Bretegnier vous dise la vérité.

 

Le cliquet, Monsieur Gomès, article 49 de la loi organique, ne s’applique pas en cas de baisse des recettes fiscales de la Nouvelle-Calédonie supérieures à 10 %, ce qui annule totalement l’argument que vous avez développé pour repousser la proposition d’amendement que nous n’avions formulée en faveur des communes. Alors, je vais vous rendre un deuxième coup de chapeau, Monsieur le président de la province Sud, j’avoue que votre capacité de persuasion me stupéfie littéralement. Quand j’ai vu les maires indépendantistes voter contre une augmentation de ressources pour leurs communes, alors là, vraiment, j’avoue que je suis interloqué. C’est un exploit que vous avez réussi. Chapeau l’artiste ! Je vous félicite une fois de plus. Vous voyez je vous aime bien.

 

Monsieur LEPEU (inaudible)

 

 

M. Maresca

 

Ensuite, ………laissez-moi parler M. Lepeu, s’il vous plaît. Laissez-moi parler. Alors, bien sûr, vous vous êtes glorifié de résultats économiques. Encore une fois, nous allons peut-être rappeler ce que Pierre Bretegnier disait : « ce n’est pas pour me vanter mais aujourd’hui, il fait beau ». Je crois que cela s’applique complètement à vous parce que vous oubliez de dire que, naturellement, la montée des cours du nickel, le développement de Goro-Nickel, tout cela a été vraiment le levier qui a favorisé le développement économique dont vous vous glorifiez.

 

Ensuite, la défiscalisation, bien sûr, que ce soit dans le BTP, que ce soit dans l’habitat social, tout cela amène effectivement pour la Nouvelle-Calédonie un courant économique très fort pour lequel, bien sûr, vous n’avez eu aucune action.

 

Ce qui m’a intéressé dans votre développement, c’est que vous avez consciencieusement oublié d’évoquer la TVA et je n’ai pas entendu M. Leroux hurler sur son banc du gouvernement.

 

La TVA , nous n’en parlons pas ? Ce n’est pas un projet à l’ordre du jour ? L’Avenir Ensemble la mise de côté ? Nous ne l’appliquerons plus ? Nous ne la mettrons plus en place ? Eh bien, c’est peut-être une bonne nouvelle pour certains groupes qui se sont manifestés ces derniers temps pour protester contre cet impôt nouveau. Et puis, vous avez évacué, mais peut-être que cela est un dossier difficile, le problème politique, économique et social que va poser la question de l’usine du Nord. Cela, vous ne l’avez pas évoqué non plus.

 

Nous ne parlons que des choses qui plaisent et non pas des choses qui fâchent. Eh bien, c’est votre responsabilité majoritaire de parler de ces problèmes qui vont influer durablement sur la vie politique, sociale et économique de notre territoire.

 

Alors, bien sûr, nous avons maintenant la certitude que rien n’a changé. Que vous menez toujours la politique qui a été la vôtre et que nous avons combattue avec fermeté, conviction et détermination depuis deux ans. Naturellement, le Rassemblement-UMP votera « contre » ce budget supplémentaire qui est la continuation de cette politique.

 

M. le président

 

Je vous remercie. Simplement, pour votre information, Monsieur Maresca, sur la TVA , nous y avons mis premièrement des crédits d’étude et deuxièmement des crédits pour information……

 

M. Maresca

 

……de communication. Des crédits de communication pour faire la propagande politique de l’Avenir Ensemble.

 

Publié dans Politique

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article